This video is about bargaining in Bobo-Dioulasso, the second largest city of Burkina Faso. On top of being an economic artifact, bargaining enables customers and vendors to create a bond that is often revealed to be crucial for future relationships. This detailed description shows how linguistic and cultural knowledge intertwine in the production and interpretation of bargaining speech events.
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With this grammar of Jula, you can generate more than 200 grammatically sound sentences in Jula. You just need to follow the rules provided in the grammar (see syntax & morphology section). Intransitive verbs, because of their nature, cannot be conjugated in the past tense. With this grammar, they can only be conjugated in the present tense. Un point de vue linguistiqueLe Burkina Faso, étant l'un des derniers pays du monde en matière d'alphabétisation avec seulement 28.7% de taux d'alphabétisation selon les chiffres de 2007 du The World Factbook pour les individus de 15 ans et plus, n'est pas prêt pour le référendum sur les articles 37 et 165 de sa constitution. Du moins sur le plan linguistique.
Sans rentrer dans les nitty gritty de la chose et hors mis le fait que les méthodes d'enquête pour établir ces taux sont souvent problématiques, ces statistiques seront encore plus faibles si l'on considère que seuls les individus de plus de 18 ans peuvent voter. On retiendra comme définition simple que le taux d'alphabétisation signifie la capacité de savoir lire et écrire. La politique linguistique du Burkina est une qui essaie de pallier au problème de faible taux d'alphabétisation de la population en sa manière. Cette politique, étant essentiellement basée sur l'enseignement du Français, langue étrangère, pose de sérieux problèmes sur plusieurs plans. De façon subconsciente, elle fait croire aux populations et surtout la classe instruite que si un individu ne parle pas français, et le bon, ce dernier n'est pas détenteur de "connaissance," et suivant la même logique pas qualifié pour participer à un processus démocratique. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle beaucoup de commentaires sur les articles du lefaso.net qualifient la masse, et par masse la portion de la population ne sachant lire ou écrire, comme étant incapable de comprendre la chose. Quand bien même ces analyses seraient cruelles et certainement pas démocratiques, elles ont quand même un degré de validité dans notre contexte actuel. Si la politique linguistique du Burkina avait comme agenda d'enseigner aux femmes et hommes du pays à lire et à écrire non seulement en français mais aussi dans les langues locales qui sont majoritairement parlées, aujourd'hui ce problème d'alphabétisation, le savoir lire et écrire, se serait beaucoup atténué. Sachant qu'il est plus facile d'apprendre à lire et à écrire dans sa langue maternelle si les moyens didactiques sont réunis, les systèmes d'écriture établis et vulgarisés, les encadreurs formés et bien rémunérés, beaucoup de nos frères et soeurs que la classe instruite traite aujourd'hui d'illettrés seraient à mesure d'avoir accès à l'information par d'autres canaux, notamment les textes écrits en langues locales. Avec plus de concitoyens et concitoyennes sachant lire et écrire dans nos langues nationales, on ne pourrait que constater une effervescence de productions de textes en langues nationales. On aurait par exemples des romans en Jula, des annonces écrites en Mooré, des livres de contes en Bissa, des traductions de la constitution en San, des manuels d'élevage en Fulfuldé, etc. vulgarisés et accessibles aux populations. Cela allait également créer un écosystème favorable au maintien et á l'épanouissement de nos langues. Pour ceux qui croient que cette proposition est utopique, il faut rappeler que nos langues nationales sont déjà utilisées en oral notamment pour véhiculer l'information, et ce de façon pertinente. Suivre le journal parlé en Mooré est souvent plus instructif que le suivre en français, du moins pour beaucoup. De même, suivre les communiqués en Jula par Josselin Sanou est très souvent plus informatif que les suivre en Français. La proposition est que du médium parlé, il aurait fallu transiter au médium écrit en le développant et en le vulgarisant. Quelles sont les répercussions de cet état des faits sur la situation nationale actuelle du Burkina Faso, notamment sur les propositions de modification des articles 37 et 165 de la constitution Burkinabé par voie référendaire? La question qu'il faut se poser, ou du moins la question que moi je me pose est que, si malgré tous les arguments valides formulés contre la révision de ces articles, on arrivait quand même à une situation de referendum, comment allait se présenter cette proposition dans les urnes? A en croire ce que je vois dans les médias, cela pourrait prendre la forme d'un NON et d'un OUI et les citoyens devraient choisir une de ces alternatives. Dans ce cas de figure, il faut remarquer que cette formulation est dans son core et par ses ramifications très problématique et subséquemment antidémocratique. Dans un premier temps, la modalité linguistique de texte écrit ne saurait être une modalité appropriée car au moins 72% de notre population en âge de voter ne savent ni lire ni écrire. Si jamais, il y'a unanimité sur l'adoption de la modalité texte avec le NON et le OUI comme options, il faudra procurer une forme d'accommodation à ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Cette accommodation pourrait prendre la forme d'un visuel, par exemple une photo, en complément de la modalité linguistique écrite. Dans ce cas aussi, il faudra se poser la question à savoir quel visuel utilisé? Est-ce la photo du président Compaoré pour le OUI et celle du chef de file de l'opposition M. Diabré pour le NON? Et si tels sont les options de photos, nous sommes en dehors d'un referendum sur les articles 37 et 165. En outre, faut-il utiliser des symboles arbitraires pour le OUI et le NON et éduquer les populations sur les sens de ces symboles? Par exemple un ANE pour le OUI et un COQ pour NON? Mon point ici est que ces visuels doivent traduire l'essence des articles 37 et 165. Deuxièmement, résumer toute une proposition de révision de lois par un NON et un OUI serait captieux car en plus de ceux qui ne savent ni lire ni écrire, même une partie de ceux qui peuvent lire et écrire n'aura pas tous les contours de ce que le NON et le OUI représentent. La forme d'accommodation que l'on pourrait fournir aux électeurs est un texte complet des articles 37 et 165 pour ceux qui savent lire et une bande audio dans nos différentes langues traduisant le contenu des articles en question. Encore, là, ce serait une tentative de décevoir voire piéger le peuple car ce serait comme se prononcer sur une ligne du Coran ou de la Bible sans contexte historique ou sans contexte tout court. Et ça, c'est la meilleure manière de former des fondamentalistes, des radicaux, et des extrémistes. On pourrait aussi faire usage de traducteurs en langues nationales dans les urnes. Aussi, il faudra se rassurer que ces traducteurs n'aient aucun biais pour un partis politique et qu'ils traduisent le contenu des textes de façon impartiale et fidèle et sans prétention de vouloir persuader les électeurs d'une manière ou d'une autre. Sinon, nous ne serons plus dans le cadre d'un referendum libre et transparent. La proposition qui serait louable et juste serait d'abord:
Si le gouvernement est à mesure de remplir les conditions ci-desus, chose qu'il devrait faire depuis longtemps et chose qu'il n'est plus en mesure de faire maintenant vu les brefs délais, alors convoquer un referendum en ce moment serait égale à tromper le peuple. Ce serait nous demander de nous exprimer par des moyens linguistiques qu'une majorité absolue ne maitrise pas, nous demander de nous prononcer sur des questions sans vraiment nous donner tous les contours et contextes, et abuser de notre ignorance qu'il a longtemps et ardemment travaillé à nourrir. Le processus démocratique, surtout à travers un instrument comme le referendum, présuppose que le peuple à l'information réelle, c'est-à-dire l'information complète et l'information dans son contexte. Si le peuple dispose de telles accommodations, son point de vue se trouvera complètement changer et beaucoup seront choquer des résultats de ce referendum. The history and evolution of the monetary system in West Africa generally speaking is intriguing. For very long, monetary exchanges in West Africa were done using cowries. The cowries were usually counted in piles, and piles were designated as cɛmɛ. 10 piles were designated as ba and 100 piles were designated as ba tan. While a pile or a cɛmɛ contained 60 cowries in some communities, it contained 80 cowries in others. With the advent of colonization, however, the cowries will be replaced by European currency, and will only serve for decoration purposes. Although the cowries ceased to be used as currency, the appellations cɛmɛ, ba, and ba tan will continue to be utilized in the numerical as well as the monetary system. While the decimal systems were initially 60 and 80, they will be influenced by the Arabic decimal system, which had 100 units, and later reinforced through the European decimal system. The cultural contact with the Arabs and the Europeans triggered a need to reevaluate the numerical system, which led to the adoption of the current decimal system. At the monetary level, the Mandé submultiple unit Tama is adopted to designate 1 Franc CFA, and Dɔrɔmɛ, which is borrowing from the Spanish Duro (5 pesatas) is adopted to designate 5 Franc CFA. All these contributed to create a discrepancy between the numerical system and the monetary system in Jula. For example, while Duru equates five (5) in the numerical system, it equates twenty-five (25) franc in the monetary system. The following Table provides a summary of the correspondence between the numerical and the monetary system in French and in Jula. Numerical Value (NV) Monetary Value (MV) Reference
Calvet, J.L. (1970). Arbitraire du Signe et Langue en Contact: les systèmes de numeration en Dioula, Bambara, et Malinké. La Linguistique (6): 119- 123. Practical Criticism Midwest (PCM) Poster PresentationClick on the picture to view the presentation!Practical Criticism Midwest (PCM) Conference Presenation A Way to Create an Authentic Language Learning Environment in EFL contexts My presentation summarizes a two-year experience of initiating and overseeing an English Club in Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, West Africa. Upon completion of my bachelor’s degree in English literature at Ball State University, I returned home to share with my countrymen my Fulbright experience. Part of the sharing included teaching English in four private high schools. At the dawn of my teaching career in Burkina Faso, however, I was confronted with fundamental problems that needed answers. The problems emanated from the shift the educational system in Burkina Faso was undergoing. The country was moving from a traditional model of education once calqued on the French education system to a model that fits international standards. That new model has generically been labeled LMD, which stands for Licence, Master, Doctorat. In its very core, the shift implied moving from a lecture mode class to a student-centered class. Though the new education model was adopted in theory, it still struggles to find its way in practice. How could the average teacher suddenly change his teaching practices to fit the demands of the new model without training? How could students who have always been passive recipient of knowledge suddenly be turned into active participants in their own knowledge construction? The frustration to implement this new education model was manifested through multiple student demonstrations. This very frustration found its way in the classes I was teaching. My students vetoed my first attempt to utilize a project-based learning because they could not see how it would help them pass their end of year exams, despite the numerous rationales I provided in favor of such a teaching methodology. Given the fact that the long term goal – learning English – and short tem goal – passing English exams – were in contradiction from students’ stand points, I decided to create an English Club. English clubs are very different from regular classes. They provide psychosocial support to students while helping them improve their language skills. They create a milieu for language learners to practice the language in a milieu where such opportunities are scarce. In our particular context,
Student activities included
All of these activities were undertaken in English with a few occasions where directions were given in French. In a context where didactic materials are rare and often not attuned to the cultural context, the English club filled that gap by using students themselves as material generators. For example, the short films produced by members of the club were in turn used as didactic materials. Furthermore, lots of skills were being forged through participation in the club. To cite a few,
Based on this experience, I can firmly assert that the English club sowed in my student a grain of motivation that was enough to make them successful language learners. As teachers, I believe we all want to inspire our students in such ways that they can learn on their own and only rely on us when they need guidance. The reinforcement of democratic values is often enacted through the education system. If the latter is empowering and promotes mutual respect and disagreement among participants without personal attacks, it indeed puts us on a good path to attaining real democracy. The below video is a condensed version of some of the activities that were carried out in the club. Enjoy! The way these members of our evolutionary family (animals) are seen and depicted is very culture dependent. While in some cases there may be cross-cultural consensus on what it means when you describe a person using an animal attribute, accentuated divergences exist in others. Depending on your cultural background, what does it mean if you call person a sheep, a dog, a cat, etc? The below list provides my view on what it means when a person is designated using these animal attributes. This, of course, is based on my background, which I can roughly describe as Jula & French speaking Burkinabé.
Understanding Eye Patterns using NLPSince language is not just limited to spoken words, but also includes non-verbal communication such as proxemics, haptics, kinesics, vocalics, and chronemics, the study of human language should as well be extended to its non-verbal features. If language is being looked at as a whole, hence, its non-verbal features can provide a more accurate picture of the message being vocally articulated. In that regard, learning how to interpret eye patterns could be a skill in unmasking the way people reach for information in their brain while talking. This science is already being used in artifical intelligence to detect inconsistencies within a person's speech. The chart below proposes a model of interpretation of eye patterns. And the video from which the chart was adotpted proposes a more elaborate interpretation of eye patterns. In a few years down the road, you probably would not "need" to learn a new language anymore. You could simply talk in your native language and a speech recognition software combined with a translation software will translate it in the target language using your own voice. I think this is a wonderful innovation that has the potential to bridge language gaps around the world. I can already see it being used in the military, tourism, etc. by individuals visiting a culture with zero language competence of that culture. If we currently are at 1/8 word error rate with the speech recognition software, that implies that the error rate of the speech recognition software combined with the translation software will be slightly higher. As indicated in this presentation, however, there is still a potential to reduce the error rate if a larger amount of data is used to establish the statistical combinations. As with any innovation though, it is still worth having reservations of some kind. Deep down, I feel like this innovation would only bridge communication barriers at superficial levels. The nature of human speech is extremely complex and is not limited to just spoken words. Additionally, spoken words only make sense within certain cultural contexts. It therefore would require some sociolinguistic competence on the part of this innovation to be effective. And that is something we are still miles away from! |
AuthorHi, I am Ritassida Mamadou Djiguimde. This blog is intended to provide a linguistic perspective on different language phenomena taking place worldwide with a particular focus on Burkina Faso. Archives
November 2015
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